samedi 12 juillet 2008

36- 13. Le catéchisme avec Georgette, la confirmation






Nous allions à l’école, nous allions aussi au catéchisme, à la messe et quelque fois aux vêpres.
Georgette se chargeait de nous préparer à la première communion : de onze heures à midi, rendez-vous sur les bancs de l’église trois fois par semaine et le jeudi après midi pour les chants liturgiques avec Raymonde Cassé.
Georgette devait avoir beaucoup de patience avec nous : ses garnements. On la surnommait Marie Antoinette puisque son postérieur ressemblait à celui qui remplissait les crinolines au temps des rois. Elle était raide comme la justice dans son corset à baleines qui avait du mal à contenir toute son anatomie. Elle se donnait des airs de Pompadour, avec ses cheveux et ses anglaises. Elle était sûrement royaliste avec son nez enfariné de poudre blanche.
Elle nous apprenait les prières : le notre Père, le je vous salue Marie, le je crois en Dieu et bien d’autres encore.
On ne se passionnait pas pour les questions du genre :
Qu’est ce que Dieu ?
Qu’est ce que l’Eucharistie ?
Qu’est ce que le Saint-Esprit ?
Par contre, le confessionnal nous faisait peur à l’idée que nous étions obligés de raconter nos bêtises ; alors, nous inventions des formules laconiques qui voulaient tout dire et pas grand chose. Après l’acte de contrition et la pénitence nous étions lavés de nos péchés, nous étions soulagés. Surtout quand l’abbé François nous donnait L’absolution en nous disant :
Allez en paix mon enfant ! Nous étions purs, mais pas pour bien longtemps.


Nous fîmes la communion en culotte courte car les costumes coûtaient trop cher. L’évêque d’Oran se déplaça pour la Confirmation : devant L’autel, nous prononçâmes notre serment en ces termes :
« Je renonce au démon, à ses pompes et à ses œuvres
Je m’attache à Jésus, à Marie pour toujours »
Il y eu un petit lunch. A cette occasion et pour la première fois, je fis connaissance avec la griserie des boissons alcoolisées. Je me suis aperçu de rien ! En fait, je bafouillais des réponses incohérentes à ma mère qui s’inquiétait de voir ma tête rouler sur mes épaules :


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