vendredi 4 juillet 2008

27 - 2.L’école Mr Garcia , les deux sénégalais

Nous emménageâmes vite fait bien fait dans une gentille petite maison à la périphérie du village. Nous n'eumes même pas le temps de perdre le bronzage de l’été, que nous avions récolté sur les plages de la baie d’Arzew : à DAMESME,, saint Leu, La Fontaine des Gazelles. Nous nous retrouvâmes sur les bancs de l’école communale, entre les mains de monsieur Garcia Auguste , le directeur .Là, surprise : à Arzew les camarades de classe s’appelaient :Ramoninio, Munioz, Gomez, Ramirez, Lévi, Dray ; tous des bruns aux yeux noirs qui jaccassaient en espagnol à la récréation. A Turenne, il fallu faire connaissance avec les Bontaz, les Rigal, Lamassour, Barthe, Corcuff, Langlade : des blonds aux yeux clairs ; ils jouaient en français et s’insultaient autrement avec des mots que nous étions les seuls à ne pas comprendre. Il fallu apprendre tout ce vocabulaire ce qui ne fut pas insurmontable.



La maison Hrenandez avec une Chambre pour Pépère une cour, un jardin , un poulailler,, une terrasse, une cave. Les commerces tout près ..Nous grandissions à coup de potajer qui mijotait en permanace sur la cuisinuère à bois qui chauffait la Maisonnée . Notre bronzage disparu après deux semaines d’école et comme il n’était pas passé inaperçu aux yeux des autochtones, ces derniers nous baptisèrent du surnom désobligeant de Sénégalais. Monsieur Garcia mit un coup d’arrêt à ce racisme après que notre mère eu mis les pieds dans le plat et son chapeau à fleurs, pour défendre sa progéniture et impressionner l’instituteur : il ne faisait pas son travail au regard de notre intégration. Les baffes du Directeur eurent un effet dissuasif limité, mais il fut aidé dans sa tâche par les coups de points de Raymond qui acheva le travail : il avait quelques combats d’avance sur nos détracteurs : les fils de pécheurs à Arzew, étaient de rudes batailleurs.
Nous connûmes des sorties d’école paisibles après deux mois de classe. Nos résultats scolaires contribuèrent à nous faire respecter.
Nous avions l’habitude à Arzew d’être dans les cinq premiers de la classe, à Turenne , Pépé Camille continua, comme par le passé, de verser sur nos livrets de caisse d’épargne, suivant un barème convenu, quelques pièces qui devaient stimuler nos résultats et surtout faire des économies. Celles-ci servaient à gonfler le budget vacances, à acheter des vélos, des vêtements, des chaussures ; nous étions de gros consommateurs de souliers, même ferrés ou cloutés.
L’année scolaire était bien avancée, l’hiver fut doux ; Monsieur Garcia remonta vite dans l’estime de mes parents : nous allions à l’étude, la répétition : il nous faisait travailler dur et fermement : il avait la main leste, ce qui chagrinait ma mère, mais donnait toute satisfaction à notre père : c’était ça de moins qu’il avait à faire. Enfin nous étions tenus, instruits, éduqués et il ne faisait payer qu’un enfant dans les familles nombreuses. L’esprit de Jules Ferry était encore respecté.





La maison avec un jardin nous montions sur les tuiles pour appeler Lucien florès par dessus le mur mitoyen .

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