mardi 16 octobre 2007

24 Le départ d'Arzew pour Turenne1938




Depuis deux ans, mon père est premier au tableau d'avancement. Le mouvement est arrivé dans les gares: Turenne demande un facteur intérimaire donc de l'avancement ; 700 mètres d'altitude : un bon climat pour les rhumatismes de Maman, bonnes écoles, possibilité d'une maison , souvent la neige l'hiver. Allez ! Allons! Cest parti ! !!! Il accepte.
Il faut 2 wagons pour déménager . Nous quittons Arzew en août 1938 tout bronzé Je ne m'étends pas sur Turenne je naurai pas la place . A l'arrivée: un grand wagon nous rend le déménagement?? Camille nous explique que nous sommes passés de la voix étroite C F A à la voix large P L M . Le premier octobre la rentrée des classes les copains sont surpris de notre accent et nous baptisent les deux "Sénégalais" à cause de notre bronzage. Ils ne s'insultent pas en espagnole. Ce sont les premiers mots que nous avons le plus facilemmnt appris.
L'escale durera 3 ans Avec Mr Garcia, madame Amouyal et le célèbre Emmanuel Roblès
Je garde de ces trois instituteurs le souvenir impérissable d'une ferme et affectueuse éducation.
Je demande pardon à Georgette Barthe pour les misères que nous lui faisions au catéchisme
ainsi qu'à l'Abbée François pour les nombreuses absolutions qu'il nous prodiguait.

vendredi 5 octobre 2007

23 le Déraillement

1937 ou1938 Arzew vit de l'alfa, la pêche, la souffrière, la Légion étrangère, la marine: construction navale, l'aéronavale et enfin, les chemins de fer algériens: la villle est active.avec ses trains à voies étroites qui transportent les balles d'alfa qui remontent du Sud- Orannais Mon père, Camille Martinez est cheminot à l'exploitation en qualité de facteur sous les ordres de monsieur Zénataxi, le chef de gare, et de monsieur Fradet le sous -chef. La Gare est l'âme de la ville : on y travaille dur, mon père fait les trois huit,à la P.V.: petite vitesse ou à la G V: grande vitesse. La traction s'active à la vapeur ou au pont roulant. Arzew est un cul de Sac il faut que les hommes d'équipe constituent les trains. Les manoeuvres sont permanantes, mon Père débutant travaille sérieusement il fait l'école du "mouvement" à Oran pour être à la hauteur: il doit assimiler le télégraphe, Technique de pointe, la comptabilité, la tenue d'un guichet voyageurs, et que ça saute disait le Chef!
Heureusement, il y avait les boules tout près sur l'esplanade; le soir venu, la pêche aux Marbrets ou aux Loups : Raymond et moi participions volontiers aux amuements, Mais aussi à la cueuillette des petites dates : les marmailles lançaient des pierrres sur les régimes de dates, on se précipitait; les mures tombaient ainsi que les cailloux qu'on relançait sans s'inquiéter des ramasseurs. Aussi j'ai réussi à prendre un joli projectil sur la tête qui calma ma gourmandise.
Le quotidien fut subitement terni par un grave accident: un matin le train dérailla sur les aiguillages du dépos du coté de la "bassoura" le mécanicien et son chauffeur furent brûlés au troisième degré par la vapeur de la locomotive. La ville entière enterra les victimes les enfants avaient mon âge

lundi 17 septembre 2007

22 La fontaine des Gazelles

Une fois dépassée la schell, le cimetière , une route ponctuée par de nombreux nids de poules conduit à la fontaine des gazelles , au "Baranco Mohamed et au Cap Carbon. Cinq ou six cabannons et un bar sont là . Ils ont poussé comme tous les bidons villes, avec un grand souci de liberté avec la mer généreuse à cinquante mètres , avec le soleil à profusion; berçés par les vagues; en respirant l'iode à pleins poumons; loin d'Arzew , juste assez pour entendre les mouettes rentrant le soir pour nourrir leurs oisillons. Les bons pécheurs y passaient la nuit à leur poste pour leur plaisir mais aussi pour arrondir les fins de mois. Des "Robinsons" capables de refuser la civilisation pour un paradis véritable joyau de la nature que garde jalousement le phare, jours et nuits, comme une bougie de Noël. qui promet le Paradis
C'est dans ce cadre que j'ai grandi, que j'ai choisi les meilleurs oursins de la méditerrannée , qu 'avec mon frère Raymond nous avons effectué nos premières plongées sous marines et piqué quelquues beaux mérous.

dimanche 16 septembre 2007

21 La source Saint Antoine: Bouzenette


A la bonne saison notre balade préférée: La source Saint Antoine. Pour y aller l'après - midi, nous préférions le Jeudi . nous donnions rendez-vous aux fammilles Gay et Costopoulos avec leurs enfants .Au printemps, nous étions outillés pour cueuillir les asperges, les coquelicots, la salade des champs , les boutons d'or . Après les pluies d'automne nous allions aux escargots au fenouil pour préparer les olives cassées.
A l'heure du goûter: la "Fougasse" , fabrication Polognia, les tablettes de chocolat Meunier , achetées chez Beltra, sont tiréés du sac; les bancs de la source reposent les mamans pendant que les enfants vont se désaltérer à l'intérieur de la source Saint Antoine . nous utilisiont les verres mis à la disposition des promeneurs par le responsable. La fraîcheur des lieux nous engageait à prolonger le plaisir de boire, et d'observer la limpidité de l'eau précieuse légèrement gazeuse qui sortait de la roche humide
A l'epoque la pénurie du précieux liquide obligeait la population aux corvées d'eau. ; "bouzenette"le simplet du village assurait l'ordre à la fontaine de l'église face à la pharmacie Villot :un vrai calvaire nous avions peur de Bouzenette et de son gros bâton.

vendredi 14 septembre 2007

20 Le front Populaire

Arzew 1936
Nous vivons à l'heure du front populaire: du retour de la chasse à la pêcherie en passant par la rue Denfert le drapeau rouge flotte; alors qu'en passant par la rue d'Isly, le drapeau bleu blanc rouge est déployé.
Les enfants s' amusent bien à chaque défilé quelle que soit la couleur politique des parents ils ne savent pas s'ils doivent brandir le poing gauche fermé ou la main droite ouverte .
C'est dans ce climat que j'ai appris par mimétisme :l'internationale... et la marseillaise sans savoir à quel moment ou à quel chef d' orchestre je devais obéir.
Nos parents riaient devant ces confusions c'était Cloche- Merle avant l'heure
Les festivités se terminaient derrière le "Zing" devant un lait de panthère: (une anisette) à la jonction de la rue Denfert et de la rue d'Isly: chez Marchado.

lundi 10 septembre 2007

19 15 Août: La fête d'Arzew

Avec son camlon à ridelles, Mr de Rivas nous conduit à la fête .. Nous quittons tôt Damesme afin d'être au premier rang, près des muisiciens . Au retour de la chasse le bruit des manèges , des animations, des chansons à la mode nous excite.Les guilandes multicolores de la rue d'Isly éclairent les trottoires, les drapeaux flottent dans les illuminations. Du coté de l'esplanades les enfants jouent avec toutes srotes de pétards. nous avançons au ralenti . Une déviation nous dirige vers les remparts . les musiciens règlent leurs instruments Une fumée de brocchettes odorantes coiffe la citée joyeuse..Des marmots dégustent des barbes à papa ou des glaces" d'à cinq".Les barraques , les lotteries , exposent leurs lots , Les roulettes rutilantes crépitent, les carabines claquent pour casser des pipes ; Les confétis volent, le serpentins multicolors jaillissent dans la foule.
Tous les coeurs battent au rythme de la fête, le bonheut est dans l'air . La lune danse sur les flots , La jeunesse sème les promesses de Mariage . Le feu d'artifice traditionnel et non moins grandiose donnera le signal d'une vie joyeuse.

dimanche 9 septembre 2007

18 Bonites au goût amer .La fontaine des Gazelles

bonne nouvelle !
Le temps est Favorable,la mer est calme, le vent d'est est tombé, les bancs de bonites sont rentrés dans la baie d'Arzew. la bonne nouvelle court sur les quais.Les pécheurs affutent leurs outils ; traines , filets, bateaux, les appâts ( sardines).
On entend partout
--Vamos maniana !!! (Allons demain)
--A qué hora? (A quelle heure)
--Pépico! avisar Miguel y sous primo.( Joseph avertis Michel et son coudin)
Le lendemain après une journée harassante les pointus reviennent pleins à ras-bord. les barques sont attendues à la pêcherie les poissons reluisent sur les ponts, les calles sont pleines.
Les traits sont tirés mais les visages ont le sourire.les clients sont là.
L'argent aussi? Mais.... mais il y a trop de poissons! c'est une denrée périssble!
La rumeur enfle sur les quais: il faut faire quelque chose !
Allons vendre la cargaison à Oran! annoncent les plus entreprenants
partons de suite le poisson n'attend pas!
Une équipe décide de partir par la mer et le cap Carbon.
Pour être les premiers, une équipe audacieuse prend la mer sur un pointu surchaégé...

Mauvaises nouvelles.
Le lendemain matin, les copains s'inquiètent de ne pas avoir de nouvelles de l'expédition
Les courageux, les intrépides n'ont pas franchi le cap Carbonaprès lphare et l Fotaine des Gazelles: Les recherches permetttent de retouver la barque fracassée sur les rochers. quelques jours plus tard ,deux corps sont rejetés par la mer: le vent du nord-Est a déjoué le projet des "Travailleurs de la Mer".
Un enterrement de première classe est organisé. toute la cité accompagne les victimes à l'église et au cimetière: les marins, les délégations, les familles pleurent...
" La mer a eu le dernier mot"

samedi 8 septembre 2007

17. Le retour de la pèche


Raymond et moi devions rentrer vers midi après la partie de pêche à la plagette .Nous pêchions de poissons qui remplissaient rapidement nos sceaux métalliques
Au retour sous les palmiers face à l'école des soeurs, nous rencontrâmes les copains qui jouaient aux billes . Ces derniers nous invitèrent à les rejoindre . lls convoitaient nos "biscaillins"

Pendant la partie la tension monta... Il fallait gagner des billes !! Jeanot Lopez , le fils d'Annica notre concierge reçu de Raymond, mon aîné, un coup de sceau allourdi par son contenu sur la tête .
Jeanot saigna énormément et les copains le conduisirent à la pharmacie Villot toute proche , il reçu les premiers soins pendant que les autres allèrent chercher sa maman Annica . Celle ci arriva précipitamment, tomba dans les pommes à la vue de son fils ensanglanter . Le sang coulait de sa tête , entrait par le col de la chemise et ressortait par le bas de son short le long de sa jambe.
Le pharmacien du désormais soigner deux personnes .

La maman revenu de ses émotions cria dans la rue d'Isly :"-Raymond tu as tué mon fils "
Mémé Jeanne, ma mêre, entendant la concierge, decida d'emmenner Jeanot chez le docteur Miquelle Mayer .Il jugea que la situation n'avait rien de grave. Jeanot pu rentrer à la maison après quelques soins .

vendredi 31 août 2007

16 les hydravions


Arzew héberge les hydravions. ils doivent assurer la surveillance de la méditrrannée nous vivons avec ces drôles de machines. Ils sont très bruyants aux décollages. ils survolllent la ville à basse altitude. A l'amérrissage ils arrivent par le fort du Nord virent au large , amérrissent et entrent dans le port pour rejoindre leur mouillage lentement; nous regardons souvent ce spectacle. Un poit fixe pour assurer l'amarrage . Une chaloupe récupère l'èquipage au milieu du port
la base aéronavale N'était pas encore construite et les réparations etaitent réalisées sur la pla gette, près du premier quai : L'hydravion était tiré sur la plagette et les mécaniciens intervenaient; un vrai spectacle pour les arzewiens . Qu'ils étaient grands , impréssionnants ces hydravions

jeudi 23 août 2007

15.Le Marionga


Le Marionga est une épave de cargo échoué devant les enrochements du 3° quai à Arzew. Si ma mémoire ne me trahit pas et si mes parents connaissent l'aventure de ce bateau. je peux confier et écrire:
les bateaux, affrrettés par les anglais chargeaient régulièrement les balles d'alfa dans le but de fabriquer du papier à cigarette de grande qualité
La rumeur déliait les langues : les marins étaient saouls...
La proue du navire regardait le ciel tandis que la poupe disparaissait sous les flots. Sa silouhette était visible de Saint-Leu et le mauvais temps envoyait ses coups de butoir. La coque rouillait.
Nous allions pêcher au roseau pas loin de l'épave car le poisson avait investi la coque et la partie de pêche était fructueuse .
Le bateau était convoité par les amateurs de "Cagnoute " et de beaux poissons
un beau matin: déconvenue, plus de Marionga la mer avait eu raison de sa carcasse qui inexorablement s'enfonçait. nous étions tristes de ne plus le voir; Il nous reste son fantôme .

14 La maladie, docteurs: Miquel et Enduze

Depuis quelque temps j'ai une petite fièvre tenace: ma mére avec son instinct maternel décide de me conduire au médecin : Le docteur Miquel dans une rue paralelle à la rue D'Isly: il m'ausculte, me pèse , touche mon ventre, ecoute mes poumons et décide : nous allons lui passer une radio des poumons chez le docteur Enduze à Oran le plus tôt possible :il se trouve rue d'arzew. Plus de bain de mer.
Ma mère connait; elle a habité la rue plusieurs années
C'est la premère fois que je prends l'ascenseur le docteur Enduze décèlle une tache au poumon: plus d'école , plus de bain , déjeuner copieux, une grosse piqure tous les jours; revenez dans un mois que je vois l'évolution. Continuz à prendre la Fièvre!
Trois mois après je reprenais l'école Merci!!! Docteurs mais toujours aux petits oignons et comme les grandes vacances sont arrivées : 6 mois de repos : bains de pieds avec un chapeau sur la tête J'étais guéri!!!

mercredi 22 août 2007

13 les vaches qui rient : les fractions

Nous mangeons rarement des vaches qui rient.Or, le paternel s'aperçoit que j'ai d'normes lacunes avec les fractions . Je confonds le numérateur et le dénominateur ; je connais assez bien les tables à part 8 fois 6 et 7 fois 9: je les confonds; ainsi que la table de soustration: rien de bien grave; mais les dénominateurs, communs, les multiples, les additions , les soustactions, les multiplications , les divisions de fractions : il y a trop de chiffres je me dis que je n''y arriverais jamais.
C'est alors que mon père décide de m'expliquer les fractions avec les vaches qui rient.
Qu'est ce que j'ai dégusté comme vahes qui rient une vraie indigestion Quelle patience a mon père, lui l'intelectuelle de la smalla Martinez :le seul de la famille qui a le certificat d'étude, qui travaillé à la banque algérienne qui a assimilé au chemin de fer le télégraphe et qui explique au chef de gare la technique de pointe: il ne veut pas baisser les bras
A force de m'en parler, j'ai fini par comprendre qu'il ne faut pas baisser les bras même si on bégaie de temps en temps.

12 Les vélos, la petite vitesse

Mon père fait les"3 huit". Apès le gouter, les devoirs, les leçons. dans lemagasin de la petite vitesse il nous remet les vélos et les consignes ;
--ne roulez pas vite! sur le trottoir de la gare que je vous vois! N'allez pas traverser les voies !
--Un double " voui " papa et c'est parti les fauves sont lachés:
Un quart d'heure passe , la course, le tour de la gare les consignes ; un carembollage envoie les champions sur le ciment agressif: les genoux, les mans, les coudes, les 2 vélos etc... tout le monde a souffert.
Notre père mesure les dégats, les réparartions; la boite à pharmacie des C.F.A. brûle les écorchures
Rentrez à la maison j'arrive!!!--Vous ne perdez rien pour attendre! Le supplice commence!
Les vélos cabossés regagnent la petite vitesse en attendant des jours meilleurs

11 Le départ pour Aboukir

Aux vacances, nous quittons Arzew par le train : Nous chantons les cahiers au feu les maîtresse au milieu ; les poches bourrées de toupies, de billes , de pignoles. Pépère nous attend à La Macta pour nous éviter Mostaganem . Le garde Champêtre devra surveiller 2 garnements de plus

10 la petite barque de Ramoninio

quelques fois Raominio prête à mon père une jolie petite barque . Au printemps les journées rallongent, souvent, le jeudi mon père nous emmène pécher à la palangrotte . et à l'hameçon voleur . Avec une sardine nous attirons les "Bogs"en surface pour que la palangrotte passe au fond armée de ses appats, et attrape les sarres , les pageots, les saurels.... que des poissons nobles pour la fritture du lendemain. Le soir nous rentrons bronzés , fatigués, un plat de soupe, un riz au lait et au lit sans cérémonie. Nous recommencerons jeudi prochain

mercredi 15 août 2007

Arzew au jour le jour

Le Phare:
Arrivée à Arzew Les maternelles

2 La rue D’isly:
Nous emménageons rue d'Isly dans la maison Bloêlle face à l'épicerie Beltra, pendant que mon père monte et range le mobilier . Mon frère et moi jouons avec la "gaillotte":cyclorameur en bois ,que le père noël nous a offert. Notre piste est le balcon qui dessert les appartements du premier étage ainsi que le cabinet W.C. Par la petite fenêtre de la chambre à coucher nous voyons la cour de récréation de l'école des soeurs . Nous dormons les 4 dans la chambre à coucher sous des mousticaires, mon lit a des barreaux à de petites boules en cuivre !! Porte d'entrée de la cuisinne : le balcon .

3 Chez Beltra :

--Raymond ! Vas en vitesse chez Beltra acheter un kilo de farine pour la friture de poissons et n'oublies pas la monaie ! Cinq minutes plus tard ,mon frère revient en pleurant; écorché vif, enfariné jusqu'aux cheveux
mais ! qu'est-ce qui t'est arrivé?
J'ai traversé la route en courant un vélo m'a renversé et j'ai perdu la monnaie Mr beltra m'a relevé il va t'apporter la farine

4 Chez Polognia Jeanine débarque .

Martinez Pierre est l'oncle de Jojo . Polognia sa femme est la tante .Ils sont aussi boulangers ,leur magasin est à 30 mètres de la maison il font du bon pain "bordelais", des cocas à la frita excellentes , des mounas qui embeaument la rue d'Isly. Après la dernière fournée, ils cuisent les gratins , les rôtis, les "moniatos". Les éclats de rire de la boulangère s'entendent jusqu'au retour de la chasse .
Un soir notre père nous confie à Tata rigolote , nous jouons sur les balles de farine pendant que Pierre prépare son levain; nous soupons dans la cour au milieu des fagots de bois Polognia nous couche tous les deux dans un lit pliant défoncé. Le lendemain, elle nous annonce que la cigogne est passée cette nuit pour déposer Janine notre petite soeur: je dois lui laisser mon lit à boules et dormir dans la salle à manger et je ne suis plus le plus petit: une fille est enfin arrivée

5 Chez Perlès:

Perlès, est le non du cinémma. J'y est vu: rin tin tin, tarzan, les derniers jours de pompéï, des westerns le plus souvent; J'ai cccupé la scène déguisé en "pierrot" avec du rouge à lèvre au cours de la fête du petit "cheminot"
Comme la télévision n'avait pas encore entrepris ses ravages ,Jeannette Camille, Suzanne et Marcel Gai décident de sortir du quotidien :
-Allons chez Perlès: On couhe les petits on viendra les voir à l'entr'acte : c'est à300 mètres.
Le premier film n'est pas encore terminé quand raymond me réveille.
-Polo!polo! Papa et maman ne sont pas dans le lit! nous déambulons dans la maison : personne!
alors Raymond fin limier futur policier :- ils sont allés au Cinéma: on va les chercher !
nous voilà en route direction Perlès
A l'entrée nous sommes intercectés par une jeune placeuse qui ne nous laisse pas entrer et va avertir les parents - Vos enfants sont dehors en pyjama
Camille rapplique nous grelottons de froid ou de peur quand il arrive : on s'attendait à une fessée : Pas du tout il n'ont jamais plus recommencé, ils ont eu plus peur que nous



6 Chez le Coiffeur :

Il est mitoyen à la lilibrairie Péréti je ne me souviens plus de son nom.Il me coiffe comme un garçon depuis que ma mère a fait le deuil d'une fille. Enfin, c'est le patron qui se charge de nous il ne veut plus subir les ruades de notre mère aussi il se venge sur nous: quand nous bougeons trop il nous assène des coup sur la tête une castaagne avec sa tondeuse.Il ne veut pas que nous regardions un kaléïdoscope qu'il destine aux adultes il nous prête les pieds nickelés ou Jambo notre mère n'apprécie pas tèllement cet atmosphère masculin et ce monsieur n'aime pas trop retoucher nos chiennes. en écoutant les clients je crois bjien que le kaleïdoscope était peuplé de dames en petites tenues .

7 L’école maternelle Mme Brun

Madame brun est la directrice. L'école est commune avec celle des filles en face de lècole des garçons dont mr Fermier est le directeur. Je suis en petite maternelle
Je suis mis au piquet derrière le tableau placé sur un trépied. je dois regarder une porte en bois condamnée . la récréation sonne et je reste en classe tout seul : je pleure... Je trafique la porte qui s'ouvre et je me retrouve dans la cour de récréation à la grande surprise de la maitresse. L'année suivante je rejoints madame Brun à la grande maternelle face: à laposte nous chantons Savez-vous planter les choux et il pleut bergère. Ecrire entre 2 lignes est un véritable supplice Je suis assis au premier rang à coté de Paule Jamot , mon copain est Simon Vidal Losilla est mon meilleur ennemi et de temps en temps nous roulons dans la poussière .


8 Monsieur Gazeille

Je annone, je m'étouffe, ça ne veut pas sortir, je ne sais plus où je suis. Qu'il est grand ce mr Gazeille avec son gros bâton qui fait mal quand il nous tappe sur les mains; ses yeux bleus me terrorisent . Nous habitons la maison Hernandès Les gazeilles aussi madame gazeille dite "Magazeille" par Janine" mène notre petite soeur à la maternelle toute proche malgré qu'elle n'est pas encore l'âge. Cette faveur arrange bien Jeanette avec ses 3 garnements qui se suivent et qu'il faut faire grandir: les instituteurs remontent dans mon estime
Avec le bâton de mon éducateur et les bourrades de mon Géniteur je commence à aimer l'école ?je sais écrire entre les lignes je récite mes leçons sans avoir peur, je reviens à la maison avec le cahier mensuel avec quelques 10.
Cependant, le maitre n'aime pas les retardataires,! Alors un matin je me présente en retard et comme la cour est vide: tous les élèves sont en classe au travail, alors je fais discrètement demi tour et j'annonce à ma mère; le maître m'a renvoyé .
De sa médiocre plume mémé Jeanne envoie une ruade à mon intellectuel qui aussi tôt rétablit la vérité
le soir venu, devant une trinité courroussée, j'ai reçu une fessée majuscule que je ne peut passé sous silence dans ce modeste Blog.

9 Monsieur Gelly
Nouvelle rentée Raymond est pris en main par Mr Nègre , J atterris chez Mr Gelly que nous connaissons depuis longtemps?
A la bonne saison Maman nous mène à la "plagette" pour la baigade et le cornet de frittes . nous sommes petits : les plus grands jouent à "Chincha la Fava" nous construisons le traditionnel chateau de sable quand, pas loin de nous un monsieur, assis sur un solide pliant près de l'eau emmitoufflé dans une longue sortie de bain peine pour se sécher et s'habiller Nous sommes éveillés par sa discraition. Notre curiosité est récompemsée quand nous constatons qu'il a une jambe et demie, nous nous rapprochons sans vergogne mais avec beaucoup d'innocence quand mémé Jeanne nous rapelle à l' ordre ..... Le spectacle est insolite
-- Raymond, Polo, allez terminer votre chateau!!!!
Alors, sereinement le brave homme s'adressant à notre mère dit:
-- laissez les madame ils ne me gènent pas! I
Plus tard, j'ai passé une année scolaire avec lui, l' instituteur m'a appris le Futur, la discipline, la morale, la chaîne d'arpenteur, le fonctionnement de la cheminée, en faisant brûler du papier dans le chaîneau d'écoulement des eaux de pluie....
J'ai appris 75 ans plus tard par par internet et par un de ses descendants qu'il avait été amputé pendant la guerre de 14 ,le jour de se 20 ans ...Merci Mr Gelly

10 La barque de Ramoninio
11 Le départ pour Aboukir
12 Les vélos la petite vitesse
13 Les vaches qui rient Les Fractions
14 La maladie Miquel-Euduze
15 Le Marionga
16 Les Hydavions
17 Le retour de la pêche
18 Les pécheurs de bonnites
19 15 août la Fête d’arzew
20 Le front populaire
21 La source St Antoine
22 Le déraillement
23 La Fontaine des Gazelles
24 Le Baranco Mohamed
25 Le départ pour Turenne

lundi 13 août 2007

ARZEW ECOLE MATERNELLE


Polo 3 ans coiffé comme une fille :ma mère voulait une fille , c'est un garçon qui est arrivé; Raymond m'a conduit chez le coiffeur.--Je lui fais quelle coupe à ton frère? --comme moi a répondu mon aîné. Depuis jai été coiffé comme un garçon et je suis devenu "Fartasse" (chauve )



Arrivée à Arzew : en hydravion virtuel, c'est la fête du 15 Août au village






Arzew 1932, en maternelle, 29 élèves, 1ére rangée à gauche Polo; 3éme rangée à droite Losilla mon camarade de bagarres; institutrice: Mme Brun

jeudi 9 août 2007

MA NAISSANCE 26 SEPTEMBRE 1928

Raisinville
Route de Bel Hacel
Le Four à Chaux



MA NAISSANCE
LE 26 SEPTEMRE 1928


Je suis né ''Balance'' , à Mostaganem, petite ville du département d'Oran, où l'on trouve comme dans toutes les villes D'Algèrie : 300 jours de soleil, des vignobles à perte de vue, une garnison de tirailleurs, une gare, un monument aux morts avec son poilu en bronze le lebel en bandoulière, les cartouchières au ceinturon , les bandes molletières, brandissant le drapeau de la victoire 14-18, le tout sur un socle où sont gravés en lettres d'or les noms de ceux qui ne sont pas revenus, un jardin public pour les amoureux, une mairie et une Eglise pour les mariés et enregistrer les naissances ; une salle des fêtes , pour le bal du samedi soir, un cinéma pour rêver avec Jean Gabin , et Danielle Darrieux, ou pour rigoler avec Charlot ou Fernandel :'' Que du Bonheur''!!!


Mon Père, Camille Martinez était au chemin de fer algérien, Raymond avait 18 mois, le barrage de Perrégaux avait éclaté pendant l'hiver. Après l'inondation de Rivoli, Jeannette Roquefère, ma mère, avait rejoint sa mère à Aboukir pour terminer sa grossesse dans les meilleures conditions . Enfin le 25 au soir les douleurs ayant donné le signal du débarquement : Eugène Blain , Jules le futur grand -père, le cheval Balthazar et la meilleure carriole du village partaient pour Mostaganem à travers les vignes, puis Raisinville, afin d'y déposer Jeannette au Four à Chaux où Josepha sa belle-mère devait finir le travail. Elle qui avait mené à bien 8 grossesses et élevé 8 enfants : du 100% Il n' y avait pas mieux pour Jeanne , la plus jeune de ses belles filles, la Française, la''Roja''.


Je suis venu au monde le lendemain, le26 septembre 1928 à 5 heures, dans la chambre de mes grands parents, comme la plupart des cousins germains de ma génération.



Mon grand-père: Martinez Gaetan Ramon



C'est aussi au four à chaux que nous faisions escale, sur le chemin des vacances entre Arzew et Aboukir. Nous en profitions pour embrasser ''l'Aouello'': le grand père paternel, et, faisions la tournée des tontons. Notre aïeul ne rapetissait plus, il n'était pas plus haut que trois pommes mais il régnait sans partage sur une grande famille de huit enfants que Josepha lui avait donnés: Gaétan dit Tano, était l'aîné, et mon père Camille Dit 'Tartajoso' à cause d'un bégaiement explosif était le dernier .En tout ,6 garçons et deux filles que le vent de l'histoire éparpilla dans l'Hexagone quelques décennies plus tard.
Je dois écrire, pour débuter, que ma naissance ne changea pas grand chose au four à chaux ,où les nouveaux nés voyaient le jour à la cadence de un par mois, parmi les 18 familles qui peuplaient une cour des miracles , mitoyenne à l'usine ; mais ma mémoire reconnaissante a-t-elle gardé de l'usine, de la calèche qui nous y amenait, des petites gens qui y vivaient , un impérissable souvenir, et, lorsque au décès de l'Aouello, il a fallu se séparer de toutes ces choses, je les ai profondément regrettées.

MES SOUVENIRS AVANT PROPOS




CARTE DE L'ORANIE




Ce blog raconte mon histoire et retrace une vie bien remplie qui a commencé en Oranie.

Une voie férrée qui zigzague d’une gare à l'autre, des oueds asséchés peuplés d’oliviers sauvages, une odeur désagréable de locomotive à vapeur, des vignes à perte de vue ou de l’alfa vers tous les horizons, des chênes liège sur les escarpements du relief, des douars couronnés de barbaries, une méditerranée et des plages imprégnées d’iode, des ânes, des moutons, des carrioles, des villages, écrasés de soleil et parfumés au fumier de cheval. Voilà l’Oranie de mon enfance, du fils de cheminot qui a suivi ses parents vers les gares qu’il fallait quitter tous les deux ans.
J’ai circulé en troisième classe dans les wagons qui sentaient le souk, en camionnette ‘’beni- mered ‘’, à pied la plupart du temps, quelques fois en autocar. J’ai pissé derrière l’église plus haut que mes camarades, j’ai chapardé dans les vergers des fruits gorgés de sucre au point d’en attraper la «cagarette».J’ai appris à nager tout nu dans la Tafna. Je me suis moqué du garde champêtre lorsque que j’ai pu le faire
J’ai fréquenté l’école de la République et celle des pères blancs: j’y ai appris la morale et le nouveau testament, les fables de la fontaine et le je crois en Dieu. J’ai été au pin sec le cœur gros, à confesse la peur au ventre et j’en suis revenu grandi. J’ai reçu de mon père, avec la bénédiction de ma Mère, quelques bonnes’’Roustes’’ (fessées). Voilà pour l’éducation : celle des enfants élevés à la campagne à une époque où les contraintes sociales n’étaient pas encore trop lourdes.
Il va sans dire, que je n’ai à aucun moment essayé de produire une œuvre littéraire, seulement occupé le temps libre de la retraite et laissé aux miens quelques anecdotes de l’entre deux guerres avec quelques mots de la-bà tirés de l’émigration.
Je demande pardon pour toutes les fautes d’orthographe que je laisse dans mon amusement. J’en vois beaucoup, mais le temps passe trop vite et Mr Roblès mon maître d'école, ne peut plus me garder au pain sec



Le Père, le grand père et l'arrière grand père : Polo



Polo à Blad Touariat en 1931 chez tata Jeanne: La soeur de mon grand- père